Q : Léo, « Django » est le premier film dans lequel vous incarnez un personnage aussi vicieux, aussi ignoble. Comment le vivez-vous ?

Di CAPRIO : C'est un de ces rôles où vous êtes obligé d’y aller à fond et de ne rien retenir. Le genre de personnage qui vous pousse à aller plus loin que vous n’en avez envie et il n’y a vraiment aucune facette de cet homme à laquelle je peux m’identifier. C’est l’être humain le plus méprisable, le plus vicieux, le plus tordu, le plus narcissiste et le plus raciste que vous puissiez imaginer. Je n'ai jamais joué un tel personnage, même de loin, et j’étais soulagé quand j’ai arrêté. Je l’ai détesté.

 

Q : Vous l’avez fait pour le challenge, donc ?

Di CAPRIO : Je l’ai fait pour le challenge mais aussi parce que c’est une période très sombre dans l’histoire de l’Amérique, le sujet est très intéressant et mérite d’être exploré. Je voulais aussi travailler avec Quentin Tarantino qui est un des réalisateurs les plus innovants et audacieux du milieu. Cela fait des années qu’il développe ce film, je suis arrivé sur le projet assez tard mais on a eu de nombreuses conversations sur la création de ce personnage terriblement malveillant et sur comment on pouvait le pousser à l’extrême.

 

Q : Il paraît que vous n'aviez pas très envie d'utiliser le mot « nègre » pendant le tournage

Di CAPRIO : C’était juste très désagréable et bien évidemment je me suis demandé jusqu’où est-ce qu’il fallait aller avec ça. J’ai pensé à peut-être atténuer un peu le niveau d’atrocité de mon personnage, mais Sam (Jackson) et Jamie (Foxx) m’ont dit au contraire de le pousser vers la limite. Ils pensaient que le public n’apprécierait pas que je « prenne des pincettes » avec le personnage. Après ça, je me suis rendu compte que c’était là qu’il fallait aller et que ça faisait partie de la réalité, aussi odieux et dérangeant que ça puisse être.

 

Q : Vous avez beaucoup étudié l’époque de l’esclavage ?

Di CAPRIO : J’ai fait pas mal de lecture sur l’histoire des plantations de cannes à sucre et c’est affligeant à quel point cette période était horrible. Le film montre à peine la surface de ce qui s’est passé dans ce pays. 

 

Q : Comment définiriez-vous votre personnage, en dehors de sa nature maléfique ?

Di CAPRIO : Calvin Candie représente le déclin moral du Sud à cette époque de l’histoire de l’Amérique. Il est l’incarnation du mal de l’esclavage et du niveau abominable de cruauté qu’il a engendré. En général ça ne m’intéresse pas de jouer des personnages malveillants mais,  dans une carrière, il faut parfois aller au-delà de ce qu’on aime ou de ce qui nous met à l’aise. Par contre, je peux vous dire que j’étais très content d’être débarrassé de ce personnage à la fin du tournage. (rires) Il était tellement horrible que même Quentin le détestait ! (rires)

 

Q : Ce sentiment de soulagement était-il aussi accompagné du sentiment d’avoir repoussé vos limites et d’être sorti de votre zone de confort en tant qu’acteur ?

Di CAPRIO : En fait quand vous jouez le méchant, vous avez une liberté absolue pour dépasser toutes les limites. Vous n’avez plus de structure morale ou de sens des proportions pour vous guider, du coup c’est un procédé étrange et un peu complaisant. Une fois que vous rentrez dans cette sensibilité illimitée, vous découvrez que le personnage prend le dessus et prend vie en quelque sorte et vous n’avez même pas envie de contrôler ça. Vous laissez juste déborder toutes les émotions, tous les instincts.

 

Q : Cette année a été très chargée pour vous entre Django, Gatsby et Wolf of Wall Street en chantier... ?

Di CAPRIO : C’est la première fois que j’enchaîne trois films d'affilée et ce n’était pas vraiment prévu, mais je suis satisfait du travail que je fais et au final c’est le plus important. Ça a été une de mesmeilleures années sur le plan créatif et j’espère pouvoir continuer à trouver de très bons projets et de voir où ça me mène.

 

Q : Les autres acteurs disent que vous pouvez être assez intense quand vous travaillez…

Di CAPRIO : J’ai toujours trouvé que le procédé créatif de l’acteur était très intense, particulièrement quand on joue dans ce type de film. Dans ma vie privée, je suis quelqu’un de détendu. Je broie rarement du noir. Mais le travail, c’est différent. Pour moi, jouer n’est jamais vraiment amusant parce que si vous voulez faire du bon travail, c’est très dur de le faire en s’amusant à moins de faire une comédie d’improvisation où c’est l’éclate sans arrêt. Je ne cherche pas particulièrement des rôlesou des films sombres. Je ne le fais pas exprès. J’essaye juste de participer à des films qui touchent les gens. Et souvent, ce sont des films qui traitent des côtés les plus sombres de l’humanité.

 

Q : Êtes-vous conscient de laisser une trace  en tant qu’acteur ?

Di CAPRIO : Je suis vraiment motivé par le fait de travailler avec des gens géniaux et de pouvoir créer une œuvre dont je puisse être fier. Quand j’avais 15 ans et que j’ai eu pour la première fois l'occasion de faire du cinéma, j’ai regardé des films pendant un an et demi.  J’ai regardé autant de grands films et de grandes performances que possible et ensuite je me suis dit,comment est-ce que je peux faire pour arriver à ce niveau, celui des grands de l’histoire du cinéma ? C’est ça, réellement, ma motivation. J’ai envie de faire quelque chose qui soit aussi bien que ce que tous mes héros ont fait. 

En tant qu’acteur, je fais tout mon possible pour raconter une bonne histoire d’une manière artistique, mais au bout du compte on ne peut pas prédire les réactions du public et des critiques. Mon but, c’est de continuer à faire du bon travail... Je n’ai pas encore arrêté et j’espère ne jamais arrêter de travailler. J’aurai toujours cette motivation de faire non seulement de l’excellent travailmais aussi d’aider à améliorer le monde.

 

Q : Vous avez tendance à jouer des personnages très passionnés. C’est ce que vous préférez ?

Di CAPRIO : Écoutez, je n’en sais rien. Je réagis à ce que je lis et ce que j’ai lu dans ces rôles, c’était des personnages qui m’ont touché émotionnellement d’une manière ou d’une autre.  Et ça remonte à ce qui me touchait au cinéma quand j’étais très jeune. C’était ce genre de personnages auxquels je me rapportais émotionnellement. C’est dur à expliquer, mais je pense qu’on n’a jamais le sentiment d’être arrivé  ou d’avoir joué un rôle entièrement satisfaisant. Donc je me motive en essayant d’approcher ou d’émuler les grandes performances des grands acteurs que j’ai vus au cinéma dans le passé. Je ne sais pas si cette envie sera un jour satisfaite. Mais j’adorerais essayer d’autres genres et j’ai hâte de le faire. Ça dépend juste de ce qui me touche émotionnellement.

 

Q : Vous avez eu une carrière incroyable jusqu’ici. Vous avez de bons souvenirs du temps où vous faisiez la fête avant de devenir célèbre avec Titanic, ce qui a complètement changé votre vie ?Di CAPRIO : Ce n’est que récemment que j’ai commencé à éprouver de la nostalgie pour  cette époque. D’un côté toute l’attention et le fait d’être suivi partout en permanence, ça pouvait être irritant mais j’adorais trainer avec mes copains,  sortir tout le temps et jouer au poker jusqu'à l'aube. J’avais cette espèce de sentiment de liberté, comme si je pouvais faire n’importe quoi sans penser aux conséquences. C’étaient mes années d’insouciance. Des fois je me dis que j’aimerais bien revenir en arrière et revivre cette époque ! (rires) Les années avant Titanic, je profitais de la vie au maximum. Je regrette les jours où je pouvais faire la fête à fond, faire quasiment n’importe quoi. Aujourd’hui,un jeune acteur ou une jeune actrice doit faire beaucoup plus attention à ne pas faire trop de folies s’ils ne veulent pas se faire démolir dans les médias.

 

Q : Comment votre popularité a-t-elle affecté vos relations avec les femmes ?

Di CAPRIO : J’avais beaucoup plus de succès avant d’être connu. (sourire) Quand on se fait submerger par la célébrité, il faut commencer à se cacher un peu. On ne peut plus tout simplement sortir dans un bar ou ailleurs pour rencontrer des gens. Tout devient beaucoup plus compliqué. Mais je me sens encore assez libre et je n’ai pas trop de raisons de déprimer ou de m’inquiéter. J’aime la vie que je mène  et j’en profite au maximum.

 

Q : Comment avez-vous changé depuis l’époque où vous étiez jeune et branché à Hollywood ?

Di CAPRIO : (rires) Je suis beaucoup plus calme. Quand j’étais petit, j’étais ce genre de gamin débordant d’énergie. Jouer  m’a permis de canaliser cette énergie. Je ne tenais pas en place, même quand j’étais ado j’avais tout le temps besoin de m’occuper et je cherchais des choses à faire pour m’occuper. 

Je me souviens que j’adorais imiter les amis de ma mère. Je faisais des petits shows où je les imitais, en me moquant un peu, ça la faisait rire, ça faisait rire mes grands-parents. Jouer m'a permis de satisfaire mes envies créatives et c’est là-dessus que je me concentre depuis toujours. Mais j’ai aussi investi beaucoup de temps dans des campagnes de promotion sur les questions environnementales et l’importance de prendre soin de notre planète.

 

Q : Qu’est-ce que votre implication dans les campagnes de prise de conscience écologique représente pour vous ?

Di CAPRIO : Depuis que je suis adulte, mon activisme et mon travail sur l’environnement sont une priorité pour moi. J’ai créé une fondation (la Fondation Leonardo DiCaprio) dont le but est de sensibiliser le public à certaines questions environnementales importantes. Les États-Unis et la Chinedoivent montrer l’exemple au reste du monde en ce qui concerne les énergies renouvelables et les technologies écologiques. Ça m’a beaucoup affecté quand j’étais gamin et que je vivais dans un milieu urbain. Mon seul accès à la nature c’était les documentaires et le musée d’histoire naturelle et aussi les films IMAX sur la forêt vierge. Ça m’a beaucoup touché très jeune, la déforestation amazonienne et l’épuisement de nos ressources naturelles. Ce qui est triste c’est que malgré tous nos progrès, les questions d’environnement et de changement climatique continuent sans cesse d’être ignorées. Donc cette année, après avoir fait trois films en deux ans, je vais faire une pause  et je vais m'attacher à essayer de faire quelque chose de bien pour l’environnement. 

 

Q : Votre carrière s’étend sur deux décennies alors que vous êtes encore relativement jeune. C’était facile de trouver du travail au début ?

Di CAPRIO : Non. Ça a pris du temps avant que je commence à avoir des rôles. J’ai passé une année à me faire rejeter d’audition en audition quand j’avais 14 ans. Ça a été très dur mais d’une certaine manière c’est le genre d’expérience qui vous endurcit et qui vous apprend à apprécier ce que vous avez. Vous apprenez aussi à ne pas lier votre identité et votre amour-propre au fait d’obtenir des rôles ou non. Vous apprenez à persévérer et vous finissez par trouver du travail. Et c’est ce qui m’est arrivé.

 

Q : Votre talent d’acteur se manifestait-il déjà à l’école ?

Di CAPRIO : J’ai toujours été le plus petit et le plus maigrichon donc c’était difficile pour moi de m’intégrer. J’adorais créer des personnages et imiter les amis bizarres de mes parents. J’adorais êtrele centre d’attention. A l’école je faisais une tête de moins que tout le monde, toujours à sautiller et à faire rire les autres – un petit malin avec une grande gueule. L’école, c’était une espèce de safari sauvage où je pensais pouvoir me faire connaître, mais ça n’a jamais vraiment marché. On me considérait un peu comme le bouffon de la classe et on ne faisait pas attention à moi. Je ne me suis jamais intégré. J’essayais tout le temps de faire le malin auprès des plus grands et je leur cassais les pieds et du coup forcément je me faisais cogner. J’étais un vrai punk en fait. (rires) J’ouvrais ma gueule avec tout le monde ! 

Une grande partie de mon inspiration provenait de ces concours qu’on faisait qu’on appelait « bagging » où on s’asseyait avec des potes et on s’échangeait des insultes, on se racontait des histoires, ou n’importe quoi d’autre pour se faire rire. C’était un peu comme un cours d’improvisation sans le savoir ! (rires)

 

Q : Comment est-ce que vous gérez toute cette hype et ce statut de sex-symbol qui vous colle à la peau ?

Di CAPRIO : Au bout du compte il faut savoir gérer qui vous êtes vraiment. Si vous avez des démons, ilva falloir les gérer que vous soyez célèbre ou pas. On a tous entendu des millions d’histoires à propos de gens qui sont devenus riches et célèbres, qui avaient plein d’opportunités et qui ont tout gâché. Votre vie n’est plus à vous quand vous atteignez ce niveau de célébrité et il y a sans cesse des tabloïdes qui inventent des histoires à votre propos. C’est un inconvénient et c’est à vous de décidercomment vous voulez gérer ça.

 

Q : Que pensez-vous de votre vie, de manière générale ?

Di CAPRIO : J’ai définitivement besoin que ma vie ne se résume pas à ma carrière. Je me suis fait la réflexion une nuit, que je n’ai pas vécu une vie normale la plupart du temps, toujours sur un plateau de tournage à l’autre bout du monde. Je commence à penser de plus en plus à la famille, surtout maintenant que ma grand-mère (sa grand-mère était allemande, ainsi que sa mère, Irmelin - NDLR) n’est plus là.

 

Q : Quels sont vos souvenirs d’enfance, avec vos parents ?

Di CAPRIO : Mon père (George DiCaprio, 69 ans, qui a divorcé de la mère de Léonardo quand il avait 7 mois - NDLR) est toujours un hippie de gauche pur et dur et il le restera  jusqu’à la fin de ses jours. Mon père m’a fait découvrir des écrivains, des artistes et plein d’autres gens créatifs. Plusieurs fois par an il m’emmenait à des espèces de défilés hippies où on se promenait en slip,recouverts de boue et trimballant des bouts de bois. (rires) On se croise encore de temps en temps à LA et on discute de tout.

 

Q : Mais vous avez grandi principalement avec votre mère ?

Di CAPRIO : Oui, mes parents se sont séparés quand j’étais encore un bébé et j'ai grandi avec ma mère, même si mon père est resté très présent quand j’étais jeune. C’est ma mère qui m’a appris à avoir des principes et à respecter les autres et c’est elle aussi qui m’a poussé à m’intéresser à l’art. Ma mère (Irmelin) a tout fait pour me faire rentrer dans les meilleures écoles possibles. Elle faisaitdes trajets de trois ou quatre heures aller-retour en voiture pour m’emmener dans cette super école avec un excellent cursus artistique pour que je n’aie pas à aller dans les écoles publiques de Los Angeles où régnait la violence. J’étais aussi très proche de ma grand-mère allemande que j’appelais « Oma » (qui est décédée en 2008 à l’âge de 93 ans - NDLR). C’était une femme incroyable avec une extraordinaire personnalité. Elle me manque beaucoup.

 

Q : Comment votre père vous a-t-il influencé, au fil du temps ?

Di CAPRIO : Mon père m’a énormément conseillé et je respecte beaucoup ses instincts et ses opinions. Je me souviens d’une fois où je lui ai dit avoir refusé un film (Éclipse Totale) dans lequelj’aurais joué le poète français Arthur Rimbaud. Mon père a commencé à se fâcher et à m’expliquer que Rimbaud était le James Dean de son époque, un libre penseur radical qui a eu un impact révolutionnaire sur la poésie. Inutile de préciser que j’ai vite changé d’avis, j’ai fait le film et je l’ai adoré. Ce n’est pas mon rôle le plus connu mais je pense que j’en ai fait quelque chose d’intéressant.

 

Q : Quels sont les meilleurs souvenirs que vous avez de votre grand-mère ?

Di CAPRIO : J’en ai tellement. Quand j’ai commencé à bien gagner ma vie je me suis mis à lui acheter plein de beaux foulards qu’elle adorait porter. J’étais vraiment content de pouvoir lui faire plaisir. Un des moments de ma vie dont je suis le plus fier c’est d’avoir pu emmener Oma et ma mère à la première de Titanic à Londres. Oma ne m’a jamais laissé avoir la grosse tête une seule seconde. Une fois elle m’a même demandé pourquoi je n’étais pas aussi beau que dans Titanic ! (rires) Quand j’allais en Allemagne je l’emmenais à toutes les premières de mes films. Elle disait que j’étaisné pour être  acteur. Oma me faisait « Léonardo, tu as toujours été comme ça ». Elle me disait qu’avec mon grand-père elle ne pouvait même pas regarder la télé parce que je dansais devant en faisant des imitations loufoques. Elle disait « On aurait dû s’y attendre dès ce moment-là ». Un jour je l’ai regardée et je lui ai dit « Oma, je vais le faire. Je vais être  acteur ».

 

Q : Votre famille du côté de votre mère a vécu la deuxième guerre mondiale. Vous sentez-vous inspiré par les expériences de votre mère et de votre grand-mère ?

Di CAPRIO : Oui. Ma mère est née dans un abri anti-bombes. Son père était un mineur de charbon qui ne croyait pas au régime nazi et la famille a essayé de fuir l’Allemagne. Ils ont souffert de la famine et de la maladie pendant des années mais ils avaient une incroyable volonté de survivre. Quoi que je fasse dans la vie, je serai toujours inspiré par ce qu’ils ont vécu et je ne pourrais jamais penser que ma vie a été dure en comparaison avec la leur.

 

Q : Avez-vous un souvenir préféré de votre grand-mère ?

Di CAPRIO : Une fois je l’ai emmenée à Paris où on a eu une visite privée du musée Picasso, donnée par un des petits-fils de Picasso. C’était un honneur incroyable. Il était très poli et heureux de nous guider dans le musée, Oma et moi. Mais j’étais un peu inquiet quand Oma a commencé à montrer certains tableaux du doigt en se plaignant de ne pas comprendre ce qu’ils représentaient ! (rires) Elle les montrait du doigt et elle disait « Qu’est-ce que c’est, celui-là ? ça ne ressemble à rien ». Ou elle disait « Et ça c’est censé être quoi, un chat malade ? ». Il y avait un tableau d’une femme nue et Oma a juste secoué la tête et dit « Ça, ce n’est PAS une femme ! » C’est pour ça que je l’adorais, Oma !

 

Q : Pouvez-vous nous raconter comment vos parents vous ont donné le nom Léonardo ?

Di CAPRIO : Il paraît que mes parents étaient à la galerie Uffizi à Florence quand ma mère était enceinte et ils regardaient des tableaux de De Vinci. Ma mère m’a senti donner des coups de pied et mon père qui est italien a dit « On devrait l’appeler Léonardo ! » (rires)... en tout cas c’est ce que mes parents m’ont raconté ! (rires)

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