A Toronto, Eva Mendes, 38 ans, fait la promotion de The Place Beyond the Pines, dans lequel elle donne la réplique à son petit ami de plus d’un an, Ryan Gosling, ainsi qu’à une autre star montante, Bradley Cooper. 

 

Née en Floride et d’origine cubaine, l’actrice porte une robe Gucci grise et paraît plus glamour que jamais. Elle a les cheveux relevés, comme dans les soirées à tapis rouge et les campagnes de publicitéde Revlon, Cartier ou Calvin Klein. 

 

J’ai perdu beaucoup de poids pour ce rôle. Ça ne se voit pas, mais j’ai perdu presque sept kilos. C’est beaucoup pour moi, je suis toute petite. Je ne la trouvais pas sexy du tout et j’avais de la peine pour elle, je voulais qu’elle ait cette apparence-là.

 

Vous avez repris les kilos ?

Oui, et encore une fois ce n’est pas énorme mais c’est quand même sept kilos. Je la joue au début quand elle a vingt ans et quelques et  jusqu'à la quarantaine, quelque part par là. Je me souviens quej’étais très maigre aussi quand j’avais vingt ans, donc j’ai voulu faire ça. D’ailleurs , je ne l’ai encore dit à personne parce que je viens d’y penser, mais ce short en jean je l’ai depuis 1992. 

(rires) Depuis le lycée.

 

Donc vous veniez avec vos propres vêtements ?

Ça c’est un truc de Derek (le réalisateur). Derek est génial. Il vous pousse à apporter vos propres vêtements.  Le film se déroule au début des années 90 et à cette époque, j’étais un peu fashion victim. J’ai encore plusieurs tenues et j’avais ce short qui datait de cette époque donc je l’ai pris.Et vous rentrez encore dedans ?Il est plus serré que dans mes souvenirs, mais j'arrive encore à le fermer.

 

Comment faites-vous pour rester aussi mince ?

Vous n’avez pas pris de poids depuis le lycée.Je crois que le short était plus baggy à l’époque, maintenant il est serré. Mais je m’entretiens. J’aime bien ça. Je ne fais rien de spécial, juste je mange bien et je prends soin de moi.

 

Vous avez un métabolisme rapide ?

Je pense que oui. Je dois être athlétique de nature parce que c’est facile pour moi de faire du sport,même si je n’aime pas trop ça.

 

Apparemment, Derek vous a emmené faire un tour en voiture pour votre audition ?

Non, non, non. C’est moi qui l’ai emmené faire un tour. (rires)

 

Vous pouvez nous en dire plus ?

Oui. En fait, vous savez, j’étais super fan de Blue Valentine et j’avais demandé à mon manager de me faire rencontrer ce réalisateur parce que ça m’avait juste soufflée. On s’est baladés pendant une heure et demie et je lui ai montré les rues de LA où j’ai grandi, le premier appartement dans lequel  j’ai habité, et puis ma deuxième maison, l’école où j’ai été près de Silver Lake et Echo Park. C’étaittrès personnel. Il a vu un côté de moi que je ne montre pas souvent, un côté très personnel. 

 

Qu’est-ce que vous avez en commun ?

C’est juste qu’on est des américains de première génération, on vient d’une pauvre famille cubaine avec une mère célibataire qui essaye de réussir, qui fait du mieux qu’elle peut avec ce qu’elle a, quiest une vraie battante dans tous les sens du terme.Pourquoi était-ce si important pour vous de lui montrer la ville où vous avez grandi ?D’abord je trouvais que c’était original pour une audition, plutôt de que rester assis dans une pièce avec une lumière blafarde et des téléphones qui sonnent. Les auditions c’est dur. C’est dur pour les acteurs. Pour moi Derek est un réalisateur non conventionnel, je me suis dit qu'il apprécierait une audition non conventionnelle. 

 

Qu’est-ce qui a fait que ça colle avec Ryan ?

Ryan et moi on est amis depuis très longtemps. On avait toujours parlé de travailler ensemble. Et bien sûr, c’est un excellent acteur.

 

Depuis quand vous connaissez-vous ?

Plusieurs années.

 

Qu’est-ce qui est sexy pour vous ?

Oh mon Dieu, je n’en sais rien. Je ne suis pas assez réveillée pour cette question. (rires)Comment c’était de travailler avec deux des plus grandes idoles d’Hollywood du moment, Ryan et Bradley ?Ce sont des  acteurs incroyables, donc c’était très professionnel. Ils donnent tellement d’eux-mêmes, ils sont extraordinaires.

 

Vous êtes très glamour – est-ce que c’est plus gratifiant pour vous de jouer des rôles qui ne mettent pas votre apparence en valeur ?

Eh bien oui, parce que je suis une actrice. Je veux dire, si je voulais faire autre chose, je pourrais juste être mannequin. Mais je suis une actrice, donc à chaque fois que je dois repousser mes limites, c’est incroyable. Même si c’est insignifiant, par exemple j’ai eu un rôle dans Very Bad Cops, un petit rôle dans cette énorme comédie avec Will Ferrell. On n’y pense pas, mais je n’avais jamais chanté avant et le réalisateur voulait que je chante alors j’ai enregistré une chanson avec Cee-Lo. C’était un genre de parodie de chanson. C’était loin d'être évident pour moi, parce que c’était de la comédie. Et ça m’a amenée à chanter dans la pub pour Angel de Thierry Mugler où j’ai chanté Windmills of your Mind, donc c’est intéressant quand on commence à se dépasser, on ouvre la porte à de nouveaux défis. Je n’aime pas être trop à l’aise. Je n’aime pas rester dans ma zone de confort, c’est trop ennuyeux. 

 

Et le tapis rouge, vous êtes à l’aise dessus ou est-ce que c’est plus difficile ?

Je sais bien que ça sert à quelque chose, mais pour moi c’est comme pointer à l’usine. On prend une jolie robe vite fait, on s'attache les cheveux ou on les détache et puis on y va. Ce n’est pas ce que je préfère dans le métier. Ce n’est pas pour ça que je le fais. Je vais aux soirées uniquement si elles ont un lien avec le travail, je ne suis pas du genre à me montrer, à faire la belle (rires). Je ne m’habille pas pour les paparazzis. Je veux dire, j’adore mon travail et le tapis rouge en fait partie mais je le fais quand je suis obligée. Et je fais ça vite, je rentre, je sors. D’ailleurs les paparazzis sont toujours à me crier après sur le tapis rouge pour que je revienne et que je me retourne, mais moi je ne me retourne pas. Je suis pas un poney de compétition ! (rire) Je ne suis pas Mon Petit Poney ! Quand je leur dis ça, ça les fait rire, mais je ne suis vraiment pas du genre à défiler sur le tapis. Je traverse, je souris, et tant pis si tu me rates.

 

C’était difficile de ne pas vous faire belle pour ce film ?

C'est une question qu'on me pose souvent, mais en fait je me fais rarement belle. Si vous regardez les derniers films que j’ai faits, par exemple avec Werner Herzog où je jouais une droguée, je n’étais pas vraiment très belle. J’avais même un cocard à un moment. J’ai travaillé avec James Gray il y a quelques années et Joaquin Phoenix. Il y avait peut-être un côté glam trash mais c’était très brut. J’ai fait pas mal de scènes sans maquillage et puis les larmes et tout ça et ensuite il y a eu Holy Motors qui n’était pas du tout glamour.

 

Donc vous n’êtes pas très coquette ?

Ce n’est pas le propos. Je suis actrice, avant tout. C’est mon métier et je l’adore. Ce que je veux dire, c’est que ces dernières années, je n’ai pas été chercher des rôles juste pour être jolie. Après, sur le tapis rouge je fais ce que je dois faire pour vendre le film. Parfois il y a des films pour lesquels je ne porte même pas de maquillage. Last Night, le film que j’ai fait avec Sam Worthington et Keira Knightley, il y a plusieurs scènes dans lesquelles je n’ai aucun maquillage. Ce que je veux dire c’estque, je fais des campagnes de publicité et je défile sur le tapis rouge et oui c’est très glamour mais ce n’est pas ça mon métier. En tout cas, pas ces dernières années.

 

Êtes-vous nostalgique ? Je veux dire, est-ce que vous regrettez le bon temps passé ?

(rires) Oui je suis nostalgique, bien sûr. Il y a des choses qui me manquent. J’adore ma mère, elle est très drôle. Elle vient d’avoir 70 ans et elle a toujours mal quelque part mais ça la fait rire. Je luidemande « comment ça va aujourd’hui, maman ? » et elle me répond « alors aujourd’hui, c’est au genou que j’ai mal » ou bien aujourd’hui c’est ça, ou une autre chose. Mais je dois avouer que je suistrès nostalgique à propos de ma mère, elle me chantait des chansons pour me réveiller le matin, ce genre de choses, ça me manque.

 

Où est-ce qu’elle habite ?

A quinze minutes de chez moi. (rires) à Los Angeles.Apparemment, vous cherchez encore un rôle de nonne ?Oui, j’ai toujours envie de jouer une nonne. Je ne l’ai pas encore fait.

 

Si Eva Mendes adolescente voyait Eva Mendes aujourd’hui, que penserait-elle ? Ce n’est pas du tout ce qu’elle avait prévu ?

 

Que voulez-vous dire ?

 

Je parle de vôtre intérêt à rejoindre le couvent quand vous étiez plus jeune.

Oh non, non, non. Il y a eu beaucoup d’exagération à ce sujet. Quand j’avais cinq ans, j’ai dit à ma mère que je voulais devenir nonne. Et alors ? Les enfants disent tout le temps des trucs dingues. Ensuite quelques années plus tard, je promettais tout le temps à ma mère de l’aider à payer les factures, parce qu'il n'y avait pas beaucoup d'argent et que payer les factures c’était toujours un problème. Enfin bref, ma sœur m’a dit « mais Evie, comment tu vas faire pour acheter une maison à maman si tu rentres au couvent ? On ne paye pas les nonnes ! » (rires) Et là je me suis dit « mince ! Mes rêves de couvent tombent à l’eau ! » J’avais cinq ans.

 

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le fait de devenir nonne ?

C’était juste une bêtise. Quand j’étais gamine je voulais aussi monter un opéra dans l’espace. Je pensais qu’il pourrait y avoir un opéra dans l’espace et que les astronautes chanteraient de l’opéra.

 

Quels étaient vos rêves d’enfants, quand vous dites que c’était un problème de payer les factures ?

Mes rêves c’était toujours de sauver ma mère, de régler ses dettes et de lui acheter une maison. C’était mon rêve d’enfance. Et je l’ai réalisé. Donc tout va bien.On dirait que vous avez fait le bon choix. Vous n’avez plus de problème pour payer les factures.Exact.

 

Comment est-ce arrivé ? Comment êtes-vous passée de nonne à star ?

J’avais cinq ans ! Il n’y a pas de « comment c’est arrivé », j’avais cinq ans. J’étais une gamine. Ce n’était même pas réel. Je n’avais pas vraiment envie de devenir bonne sœur. Je n'avais que cinq ans !

 

Comment vous êtes-vous intéressée au métier d’actrice ?

En fait j’ai commencé très tard. J’ai commencé à jouer à 23 ans, ce qui est très tard pour une actrice. Normalement on commence bien plus jeune. J’étais à la fac. Je pensais me spécialiser en histoire de l’art mais je n’étais pas sûre, etc., etc. Je prenais vraiment mon temps et puis ensuite j’ai rencontré un manager et tout s’est mis en place à ce moment-là.

 

Vous prenez encore des cours ?

Oui, j’adore ça.Pourquoi ?On n’a jamais fini d’apprendre. Ça permet de s’exercer aussi quand on ne travaille pas. C’est comme faire de la gym mais en beaucoup plus amusant. Votre présence n’intimide pas les autres acteurs ? Vous savez, je fais très attention à ça. Au début c’est un peu déstabilisant d’être le seul visage connu dans la classe mais en fait les gens se détendent 

quand ils remarquent que je ne me pointe pas habillée comme ça. J’arrive en survêt, sweatshirt, prête à bosser. Au deuxième jour, ils se disent « oh, c’est cool ». Moi je suis là pour travailler.

 

Pourquoi aimez-vous les cimetières, particulièrement le Père-Lachaise ?

J’adore les cimetières. Une bonne pierre tombale, c’est quelque chose de très romantique. J’aime une bonne pierre tombale. C’est une forme d’art. On peut trouver quelques unes de mes sculptures préférées sur ces magnifiques caveaux du Père Lachaise. Il y a une femme qui pleure, recouverte d’un voile et on ressent sa tristesse éternelle jusque dans la pierre. Il y a la tombe d’Oscar Wilde bien sûr et celle de Maria Callas. Il y a ces allées magnifiques. Je sais pas, à chaque fois que j’y vais, ça m’apaise. Je sais pas pourquoi. Je m’y sens à l’aise, tout simplement.

 

C’est romantique, n’est-ce pas ?

C’est tellement romantique. 

 

Mais entre le romantisme et la mélancolie il n’y a qu’un pas, n’est-ce pas ? 

Parfois je me laisse aller.

 

C’est une forme de méditation ? Vous méditez encore ?

Oui, j’adore méditer. Je n’ai pas été très sérieuse ces derniers temps, ça m’embête un peu. Mais oui, je fais de la méditation transcendantale. C’est David Lynch – je vais balancer le nom. C’est David Lynch qui m’a initiée à la méditation.

 

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