Niele Toroni
En passant
5 mars – 16 avril 2016
Vernissage samedi 5 mars, de 18h à 20h
La Galerie Marian Goodman est heureuse de présenter pour la première fois au 79 rue du Temple une exposition de Niele Toroni. En passant dévoilera de nouvelles peintures, sur toile, toile cirée et papier, ainsi que deux interventions in situ.
Niele Toroni appartient à la première génération de peintres minimalistes européens actifs dès le milieu des années 1960. Sa démarche vise à « affirmer l’existence de la peinture en tant que telle ». Sa méthode de travail, parfois considérée comme radicale, est aussi célèbre qu’immuable : depuis 1967, il applique, sur tout type de support des empreintes de pinceau n°50 à intervalles réguliers de 30 cm. Si aucune couleur n’est privilégiée, les empreintes d’un même travail sont monochromes et chaque travail/peinture n’est ainsi «jamais la même chose, comme chaque empreinte de pinceau n°50 n’est jamais la même. »
Ne se considérant pas artiste mais peintre, Toroni déclare que son travail se donne à voir et doit « être vu du premier coup d’œil ». Il rejette toute forme de subjectivité, les empreintes de pinceaux n°50 ne véhiculent aucune idée ni états d’âme, ne racontent rien. « Je ne visualise pas des idées : j’applique un pinceau, des empreintes de pinceau deviennent visibles et cela (le travail/peinture) peut donner des idées. »
La dimension critique de son travail interroge le sens de l’activité picturale, mais contrairement à la conception minimaliste ou conceptuelle, le geste est essentiel. Ainsi, bien que n’apposant pas sa signature sur le support utilisé, depuis plus de quarante ans Niele Toroni n’a jamais délégué à un assistant la réalisation des empreintes de pinceau n°50.